vendredi 14 août 2009

Moi je vote

Propriétaires, artistes et artisans de la Main, appuyés par une foule grandissante de particuliers, lancent une campagne d'affichage sous le thème : Moi je vote. C'est un effort de plus pour convaincre le Maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, et la Société de développement Angus, représentée par M. Christian Yaccarini, de travailler avec nous à réaliser un projet de revitalisation pour la Main.

Nous croyons que la Main doit s'inscrire dans le Quartier des spectacles, en poursuivre la vocation. Nous avons des idées; nous caressons des projets. Si seulement on prenait la peine de nous consulter et de nous écouter.

mardi 11 août 2009

Le Quadrilatère Saint-Laurent ou l'attitude "Tasse-toi mon oncle" !

Le Quadrilatère Saint-Laurent est un exemple de projet élaboré entre quatre murs, sans consultation avec les personnes qui vivent et qui travaillent sur la Main, sans consultation auprès des experts en histoire et en patrimoine. On élabore un projet en privé; on annonce qu’on va raser tout un quadrilatère pour Hydro-Québec, délogeant ainsi des dizaines de personnes et menaçant leur gagne-pain. Et on s’étonne qu’il y ait de la résistance! Quand apprendra-t-on à considérer les êtres humains avant de couler du béton?

Voilà que « Le maire Tremblay fait une lecture positive du rapport de l'OCPM qui, selon lui, convient de l'urgence d'apporter des modifications dans ce secteur du boulevard Saint-Laurent. »

Il ajoute : « «Nous allons rencontrer encore une fois la société Angus pour voir quels accommodements doivent être apportés», a-t-il dit. » Un autre bel exemple de refus de consulter ceux et celles qui sont menacés de voir leur lieu de travail disparaître. Et comme l’écrivait Héritage Montréal dans son mémoire : « (...) on en arrive à des projets qui ne satisfont que des intérêts privés au détriment de l’intérêt collectif porté par l’espace urbain. » (Héritage Montréal, page 8) Déplorable !

On peut lire l’article du Journal de Montréal ici.

lundi 10 août 2009

Slow down or stop the project?

As read on Spacing Montreal.

“Slow down” is a pretty vague recommendation. More than time, this project needs the dedication to treat a revered Montreal landmark with due respect. That’s not the kind of sensibility that can be tacked on to a project in its final stages. If, in the face of such strong criticism, this project is pushed through as is, or with only minor tweaks that fail to respond to the root concerns, it would be a clear failure for the public consultation process – and a clear statement about where the current administration’s priorities lie.

C'est pas juste un bar de danseuses... comme disent certains

Plusieurs personnes qualifient le Cabaret Cléo de « bar de danseuses ». Voilà un jugement prononcé sans avoir pris la peine de se renseigner sur notre véritable identité. Dans un mémoire présenté par Nathalie Gural et Amy Hudston, deux artistes du burlesque qui se produisent au Cabaret Clé, on découvre cette véritable identité. Voici quelques extraits du mémoire.

The forms of alternative entertainment performed at Café Cleopatra’s vary from drag
impersonations, traditional travesties, and underground performance art. All of these
have branched from the roots of Vaudeville theatre.

Vaudeville is defined as:
• Stage entertainment offering a variety of short acts such as slapstick turns,
song-and-dance routines, and juggling performances.
• A theatrical performance of this kind; a variety show.
• A light comic play that often includes songs, pantomime, and dances.
• A popular, often satirical song.
The proposals set forth by the SDA do not include a small venue, or stage bar for local, alternative, low budget artists that need the opportunity of low rent accessibility to actualize their projects. Currently we do have such a place : Café Cléopâtra.

We chose to use Café Cleopatra’s for the following reasons:
1. It boasts a traditional show bar cabaret set up, unique to the city yet perfectly adapted for the needs of our genre of show entertainment. Found on the second level of Café Cleopatra’s, a Thrust Stage, otherwise known as a Three Quarter Round is a rarity here in the city of Montreal. The lighting system as well follows a more traditional cabaret approach as opposed to the typical “rock and roll” style found in most Montreal venues.

2. The support, mentorship and continued encouragement on the part of J. Zoumboulakis to continue producing these shows.

Quadrilatère Saint-Laurent : Let's review the entire project

Here are some exercpts from the report released last week by the Office de consultation publique de Montréal.

* A building dedicated to office space and “socially-responsible commerce” will not animate Saint-Laurent and Ste-Catherine around the clock, leaving a hole in the heart of the entertainment district at night.
* The usage proposed would not maintain the cultural diversity that is currently found on the Lower Main (A couple memoirs pointed out that the plans would actually snuff out 4 venues – Cafe Cleopatra, Katacombs, Les Saints and Opera – in order erect a tower mostly consacrated to office space.)
* The 12-storey building could create a wind tunnel and would leave the eastern side of the street in shadows for most of the day (According to Montreal’s urban plan, the maximum building height for this block is 5 stories, but the city has already approved exceptions for the Quadrilatère and 2-22 Ste-Catherine).
* The plan to integrate the facades of centennial buildings into the office tower fails to do justice to a site of “exceptional heritage value,” and proposed building would dwarf the Monument National.

Read more on Spacing Montreal here.

vendredi 7 août 2009

Une opération de nettoyage de la rue Saint-Laurent déguisée en opération de revitalisation

Personne n’y a fait allusion, mais ce que propose la Ville de Montréal, par l’entremise de la Société de développement Angus, c’est une opération de nettoyage de la Main, déguisée en opération de revitalisation.

Malgré les avis de plusieurs experts qui souhaitent préserver le caractère historique et patrimonial de cette section de la Main, la Ville de Montréal entend tout raser le côté ouest du boulevard Saint-Laurent, entre Sainte-Catherine et René-Lévesque (à l’exception du Monument National). Avis aux propriétaires et occupants du côté est, ce sera bientôt votre tour.

Guy Villemure rappelle d’ailleurs dans son mémoire deux opérations de nettoyage de la Main survenues dans le passé. Voici cet extrait.

Le quadrilatère visé par le projet a toujours été dense en activités de l’industrie « des jeux et du plaisir ». Il y a environ 125 ans la Ville a procédé à son élargissement par expropriation sur le coté ouest permettant de nettoyer la place de certaines activités non désirables. Plus tard, dans les années 50, un autre nettoyage s’est opéré mais sans changement de règlement d’urbanisme. (Guy Villemure, p. 3)

Un architecte (parmi plusieurs) critique le Quadrilatère Saint-Laurent

Le projet proposé est en rupture (en opposition à l’intégration) avec la densité existante et les règles d’urbanisme inscrites dans le plan d’urbanisme adopté en 2004 et le programme particulier d’urbanisme (PPU) adopté l’année dernière pour le Quartier des spectacles. (…) Cela rappelle les opérations cadastrales des années soixante autour de la Place des Arts et du Complexe Desjardins. À l’époque, on a exproprié nombre de petits commerces et des artistes qui avaient leur atelier dans ce quartier. Ces grands projets ont encore de la difficulté à s’implanter et à rayonner que ce soit sur la rue Sainte Catherine ou tout simplement dans leur environnement immédiat. Certes ces projets sont importants aujourd’hui mais ils ont brisés la trame commerciale de la rue Sainte-Catherine déstabilisant encore sa partie Est, la zone concernée par le développement du Quartier des spectacles. (Guy Villemure, p.5)

Rénover plutôt que détruire
Ce projet représente un empiètement du Quartier des Affaires dans l’aménagement du Quartier des spectacles. Cette nouvelle proposition dans un quartier historique fragilisé posera plusieurs problèmes pour les prochaines décennies. La hauteur de l’édifice va accentuer la montée de la valeur foncière qui va dépasser grandement la valeur des bâtiments entraînant une série de remplacement d’édifices existants pour mieux
profiter de la valeur potentielle de construction. Dans ce contexte, le Monument nationale et le Club Soda vont devenir des artefacts d’une autre époque. Les terrains vacants sur les deux artères vont prendre de la valeur pour d’autres grands projets. Contrairement à ce scénario, ce quadrilatère a besoin d’une rénovation importante et non d’une destruction partielle.


• Une approche d’intégration respectant le contexte du carrefour historique entraînerait une consolidation de la valeur de l’existant et serait beaucoup plus efficace dans le cadre du développement durable.


• Dans ce contexte l’expropriation n’est pas la solution, on devrait plutôt favoriser la concertation entre les différents propriétaires de la rue et la Ville de Montréal.


• Le façadisme doit être évité. Cela entraîne une illusion de diversité et de protection fictive du patrimoine quand tout devient moderne et homogène. Ce projet deviendra un mail commercial comme tous les autres. Dans un quartier historique de cette importance ce serait une erreur impardonnable. (Guy Villemure, pp. 6-7)